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De quelques films récents

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Cinéma

J’ai eu l’occasion de voir un certain nombre de films dans l’avion, sur l’ordinateur et même dans les salles obscures (lors de notre dernier passage en France), et je ne t’en ai pas touché un mot : comme ça craint ! Et tu le sais, quand il s’agit de mots, je sais me rattraper… Hinhinhin… Revue de films donc.

On va commencer avec les sorties « récentes » (ne te moque pas, je suis un peu décalée…).

L'Affaire Farewell

L’Affaire Farewell… Comment dire ? Mi-figue, mi-raisin. Les scènes de famille succèdent aux dialogues entre Igor et Pierre, où ce dernier, ingénieur chez Thompson à Moscou, se retrouve forcé malgré lui à passer des informations données par Sergueï, un colonel du KGB déçu, au Bloc de l’Ouest. On a donc un duo qui s’extrait du monde pour deviser sur l’avenir, le rôle de l’homme, les choix décisifs à prendre et le retour brutal à la réalité, les dangers de l’espionnage et les implications entraînées pour les familles et le monde.

De très bonnes choses, notamment dans la nuance et le doigté avec lesquels l’URSS est décrite : Emir Kusturica est convaincant car tout en finesse, l’URSS n’est pas dans l’état lamentable que l’on se complaît à décrire parfois, les choses ne sont pas toutes noires ou toutes blanches. Et les deux dernières séquences sont chargées d’une intensité rare et maîtrisée, la fuite en avant pour chacun. En revanche, Guillaume Canet m’a pour le moins agacée : certaines répliques sont exprimées avec une lourdeur, une lenteur qui arrête brutalement le déroulement du film. Dans les scènes de colère cela atteint à l’exercice de diction : « mais-maintenant-j’en-ai-assez-au-re-voir ». Un monde d’hommes en tout cas, où les femmes sont abusées et pardonnent. En demi-teinte donc. Je reverrais bien Est/Ouest, maintenant…

Hotel Woodstock

Hôtel Woodstock m’a prise au dépourvu : je m’attendais, va savoir pourquoi, à du rire et à de la musique… Et bien pas du tout : ce n’est pas du tout hilarant. Malgré quelques très bonnes scènes on est plus dans le domaine du mignon, et de musique presque pas ou si peu, et surtout aucun des standards de l’époque auxquels on s’attendrait. Car c’est effectivement le « comment tout a commencé » qui compte, pour un événement devenu majeur ou pour la vie d’un jeune homme : comment Elliot propose aux organisateurs du festival de Woodstock, dont on ne sait évidemment pas encore le succès qu’il aura, les champs autour du patelin où ses parents possèdent un hôtel, comment il va par la même occasion effectuer un pas décisif dans sa vie d’adulte.

Tout est centré comme souvent chez Ang Lee sur la lente découverte de soi, le passage pour ce jeune homme à la vie adulte, la découverte de l’homosexualité et son éventuelle annonce, le passage d’une génération à une vie plus libérée, de parents à personnages âgées seules. Un film très doux, finalement, sans à-coups, sans révélations majeures sauf sans aucun doute l’étonnant Liev Schreiber interprétant le rôle d’un travesti inattendu, drôle et en finesse, qui n’est pas sans rappeler le personnage de Bernadette/Ralph dans Priscilla folle du désert. Tiens, un autre film que je reverrais bien encore et encore…

Good Morning England

Quant à Good Morning England, j’attendais avec impatience l’occasion de le voir. La blogosphère en a parlé, c’est anglais, c’est rock et surtout avec trois excellents acteurs : Philip Seymour Hoffman, Bill Nighy (comme je le disais à Day chez Manu, si tu ne l’as pas vu dans State of Play (LA SERIE, pas le film surtout), tu n’as rien vu…) et Kenneth Brannagh ! Et si, et si, ma chère, regarde le ministre de plus près… Et une apparition d’Emma Thompson.

Le film fait pour moi donc. Une radio pirate sur un bateau, du sexe, du rock n’ roll : le rythme est, comme il se doit entraînant, certaines scènes et personnages à se pourlécher les babines et les dialogues allient intelligemment érotisme, insultes et, évidemment, rock n’ roll. J’ai beaucoup aimé, notamment parce que les attentes sont déjouées (les scènes d’amour) et quand le scénario fonce en plein convenu, il le fait avec brio et éclats de rire (la scène du sauvetage). Les quelques longueurs à dénoter sont finalement due sau personnage principal, le jeune Carl, qui n’est en somme qu’un prétexte sans profondeur pour mettre en scène autour de lui tout ce joyeux petit monde. Et Philip Seymour Hoffman, Bill Nighy et Kenneth Brannagh ??? Ahhhhhhhhhhhhhhhh, je les adore encore plus !!!

Bambou

Film dont je n’avais pas du tout entendu parler, mais vois-tu il me restait quelques heures à passer dans l’avion. Un film sur un chien (à part Didier), tu vois à quoi j’en suis réduite ? Bambou m’a laissée à la fois indifférente et très joyeuse : soyons claire, l’intrigue est absolument et irrémédiablement attendue, un couple se déchire autour d’une envie de bébé non partagée et d’une carrière de pianiste internationale. On voit tout de suite où cela va nous mener, d’autant plus quand Didier Bourdon (des Inconnus) récupère la chienne de sa belle-mère. Le chien est nul, vraiment, et n’a d’autre rôle que de garder les oreilles baissées en ouvrant grand ses yeux de cocker. Beaucoup de scènes sont téléguidées, et auraient gagner à devenir (ou à rester) des sketches, et la brochettes d’acteurs (Pierre Arditi, Anny Duperey…) n’apporte pas grand-chose.

Toutefois, deux éléments m’ont fait tenir jusqu’au bout du film et éclater de rire : la femme de ménage asiatique, jouée par une excellente Hélène Patarot, toute en gros mots et en « tu me traites là ? ». On en regrette presque que ce ne soit pas elle qui ait le premier rôle féminin, face à un Didier Bourdon pataud et perdu. Le second élément est totalement fortuit : les sous-titres anglais proposés par Air France. Car quand tout au long du film des répliques telles que « mais où elle est, cette chienne ? » et « ce n’est pas un chien, c’est une chienne ! » sont traduits par « where is this bitch ? » et « it’s not a dog, it’s a bitch« , tu ne peux que rire !


Et la prochaine fois ? Looking for Eric, Inglorious Basterds et Whatever Works ! Mais aussi Le Temps d’un Week-end, Le Tailleur de Panama et encore plein d’autres…

HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)

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